nature : concours pour la création d'un quartier de ville
surface : 19.000 m2
budget : -
étude : 2007
construction : -
Le projet présente une réponse radicale à la problématique mis en débat par cette 9ème édition d'EUROPAN. Il s'agit ici de tendre vers cette nouvelle urbanité de l'habitat entremélant ville et nature dans une dynamique de mobilité. Celle-ci est portée par les instances de coulée verte urbaine, gage de bien-être et de découverte. Le projet à pour ambition de produire un cadre de connection pour l'espace public tendant à se fondre avec l'espace privé par les enjeux des possibles. La notion très contemporaine du loisir dégage des ingrédients plus que favorable à la mise en place de structures urbaine mélant habitat, nature et détente. Le projet propose de prendre effet sur la coulée verte en place et de l'étendre vers la ville plus que l'inverse. Il s'agit là plus d'une invasion inversée profitant d'un secteur en quasi abandon urbain, coupé par une voie rapide. Cette prise de territoire inversée sous-tend l'idée que la ville à tout intérêt à se construire sur un élan de la nature vers son tissu plus que le contraire. En effet, la prise de la ville ne peut être convaincante que si elle offre de l'espace à la nature pour après s'y développer. L'actualité est d'autant plus féconde en la matière qu'elle dégage des besoins d'espace de loisir au sein même de la ville. Les promoteurs privés ainsi que les pouvoirs publics s'orientent de plus en plus dans cette voie pour le moins pertinente. Il reste à l'urbanisme de garantir un certain espace dillué. L'espace public contemporain s'oriente vers l'interactivité et par là même se doit de dégager un potentiel plus large que celui du vide ou de l'espace polyvalent. Il s'agit d'offrir véritablement une réelle qualité de vie dans ces espaces et de donner envie aux citadins d'y passer du temps. Le corps devient également de plus en plus central dans les besoins humains. Vitaville ambitionne de créer de la porosité et de l'échange au sein d'un paysage fertil et porteur de vie. C'est aussi un cadre pour l'appropriation, cause inéluctable si l'en ai pour l'identification d'un territoire. Cette ville jardinière entretient les notions de biodiversité et pose les jalons d'un nouvelle forme d'agriculture urbaine cadrée par un parcours de loisir et de transit. Ce projet s'oriente donc vers une relecture du potentiel urbain et à ses espaces verts tendant à s’étendre vers les anciens quartiers de ville. Ces derniers n'offrant en général que des espaces délaissés mais marqués par le sceau de cultures maraîchères passées, offrent l'opportunité majeure d'entremêler la nature à la ville dans une orientation plus contemporaine et donc plus dynamique. Il tend à édifier des lieux entre croisant un tissu urbain fonctionnel avec les attirances actuelles des citadins qui choisissent de moins en moins de s'extraire de la ville pour gagner la campagne, mais plutôt de trouver intra-muros les qualités d'une ruralité urbaine en prise avec la célérité contemporaine de nos besoins.
Vitaville est un projet de développement urbain disposant une structure territoriale et paysagère dirigée vers le bien être et la vitalité. Son langage croisant habitat, espace public et réseau de circulation, génère une concrétion spatiale et fonctionnelle gérée par la mobilité, offrant par là-même aux citadins un cadre de vie fertile et stimulant. Vitaville est avant tout un projet de parcours de loisir et de détente, reconnectant le quartier Saint Anne avec la Vesle et la coulée verte jouxtant ses abords. Ce parcours public accessible depuis le réseau viaire du quartier jusqu'aux berges du canal constitue un véritable territoire suspendu prennant la forme d'une passerelle géante articulant des cheminements dans un cadre arboré de cultures fruitières requalifiant l'identité contextuelle du site, marquée à ce jour par la présence de jardins maraîchers. Outre un délassement statique ou une simple promenade, ce parcours en terrasse propose un programme d'entraînement sportif garantissant l'entretien physique du corps: une quinzaine de postes étalés successivement sur le parcours couvrant près de 2 Km et 80 m de dénivellation, offrent la pratique d'exercices rythmés selon un programme d'entraînement bien précis. L'ancienne autoroute rendue boulevard en passant à 2x2 voies est également plantée d'arbres et franchie par le parcours. Le réseau viaire est conservé et enrichi afin de distribuer le quartier; il est également connecté au boulevard créant par là-même un carrefour offrant la double orientation et le double accès au site.
Le programme proposé sur le site du quartier Saint Anne s'oriente vers des ensembles d'habitations convenant également à des locaux associatifs ou ateliers. Ceux-ci sont disposés sous le parcours et y sont directement connectés. L'espace public est issu de la forme architecturale qui le supporte et renvoie à une idée d'espace aux multiples activités se déroulant dans un cadre paysagé marqué par la diversité. Les multiples vergers constituent une véritable forêt fruitière accroissant par là-même les échanges et pratiques interactives possibles. Le gabarit volumétrique des habitations s'étend à la verticale, les mettant en relation constante avec le sol naturel et le sol suspendu. Les espaces de parking s'intercalent dans les plis des constructions offrant un accès aux logements depuis le parc arboré. Le territoire projeté offre ainsi une possibilité étendue aux habitations dans leur accès à un extérieur plongé constamment dans l'arboretum. Au sein du territoire de la Coulée Verte, un programme d'hôtellerie et plus précisément d'équipement qualifie le territoire disposé sur le flanc nord-ouest du site et proche du départ et de l'arrivée du parcours, eux-même connectés au canal et qualifiant un envisageable arrêt de bateau/transport public.
Quatre typologies d'habitations individuelles groupées sont proposées; elles disposent d'une volumétrie généreuse connectée horizontalement aux vergers et verticalement au parcours.